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Aujourd’hui, je vous présente l’artiste Léa Layeux aka Oxalea qui s’inspire de la nature et de la féminité pour créer des œuvres lumineuses, profondément ancrées dans son histoire. Autodidacte, elle possède un parcours atypique mêlant graphisme, laboratoire et formations artistiques avant de se dédier pleinement à son art. Sa démarche, liée aux végétaux et aux émotions essentielles, reflète une urgence de vivre et de célébrer la vie. Rencontre.

 

Oxalea me raconte qu’elle cherchait un collectif d’artistes femmes lorsqu’elle est tombée sur EAF, un espace qui correspondait à son besoin de lien et d’échange, me dit-elle. Elle habite près de Megève, un cadre propice à l’inspiration, où son art s’épanouit pleinement. Son parcours, pourtant, ne la prédestinait pas à cette voie même si l’art a toujours fait partie de sa vie mais qu’elle a été empêchée. Elle a étudié en laboratoire, travaillé à son compte comme graphiste, mais n’a pas fait les Beaux-Arts. Elle a donc choisi de suivre tout de même quelques formations, me précise-t-elle, dont un accompagnement avec une coach artistique.

Elle fait également partie du groupe londonien Art Can, car elle aime bouger et exposer ailleurs. Pouvoir échanger et animer des ateliers, c’est essentiel, me dit-elle. Ces moments lui permettent de parler de sa démarche artistique, profondément ancrée dans les végétaux. Ils l’aident à replonger dans des éléments essentiels et à découvrir ce qu’elle a

vraiment à dire, m’explique-t-elle.

 

Originaire du Vercors, elle a grandi dans une famille peu orientée vers l’art. Pourtant, dès l’âge de sept ou huit ans, elle sent cet appel. C’est grâce à la ferme auberge de sa tante, me confie-t-elle. Elle y créait des œuvres éphémères, une expérience marquante qui a semé les premières graines de sa vocation. En 2020, une prise de conscience bouleverse sa vie. Suite au décès de sa grand-mère agricultrice, survenu en 2019, elle décide de se dédier totalement à son art. C’était une femme qui s’est toujours privée de vivre, me confie-t-elle avec émotion. Elle a donc senti une urgence : il fallait qu’elle vive pleinement. Ses œuvres deviennent alors lumineuses, un moyen de se reconnecter à la nature et à l’énergie féminine, inspirée par sa mère et sa tante, toutes deux survivantes d’un cancer du sein.Mère de deux enfants, elle me dit avec reconnaissance que son mari est très à l’écoute et que c’est une vraie chance. La nature reste son refuge, son lieu d’ancrage. C’est là où elle se sens vivante, ajoute-t-elle, évoquant un lien profond avec son ancienne carrière en laboratoire, où elle analysait déjà les détails invisibles du vivant. Son atelier, installé chez elle, lui offre la liberté de créer à plein temps. Chaque jour, elle explore la lumière, la féminité et la puissance des éléments naturels, poursuivant cette urgence de vivre qui est au cœur de sa démarche artistique.

 

Ainsi, son art est une ode à la vie. En effet, entre nature et féminité, ses créations capturent l’urgence de vivre pleinement, d’honorer les liens familiaux et la force des femmes qui l’ont inspirée. Sa démarche, lumineuse et authentique, célèbre les éléments essentiels du vivant, comme un écho à son propre parcours. À travers ses œuvres, elle

partage une profonde reconnexion à elle-même et au monde, transformant chaque création en une invitation à ressentir, à vibrer et à célébrer la beauté fragile et essentielle de l’existence.

Autrice : Marie Bagi, docteure en Histoire de l’art contemporain et Philosophie

Publié le 2 février 2025

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