top of page

Aujourd’hui, je vous présente l’artiste Noémie Stauffer, une artiste au parcours riche et sensible. Enseignante en arts visuels et peintre passionnée, elle mêle avec finesse nature, souvenirs et émotions dans ses créations. Graphiste de formation, chanteuse lyrique par passion, son art est une expression profonde et sincère de son regard sur le monde. Nous nous sommes rencontrées une première fois avec Daniela Mossenta à l’EAF puis au Café de Grancy, où elle m’a partagé son univers singulier et son parcours riche de créativité. Elle revenait d’un séjour de deux mois à New York, un projet qu’elle a dédié à un reportage photo. Rencontre.


Graphiste de formation, elle a toujours été passionnée par l’art. Après le gymnase, elle a intégré l’École d’art de La Chaux-de-Fonds, où elle a obtenu un CFC (Certificat fédéral de capacité) de graphiste. Là-bas, elle a exploré le modelage, les couleurs, et différents médiums grâce à une maturité professionnelle enrichissante. En 2001, sa première exposition au Musée des Beaux-Arts de La Chaux-de-Fonds, réalisée dans le cadre d’un projet donné par l’école, marque le début de sa carrière artistique. Elle représente avant tout des paysages qu’elle admire et photographie, mais aime aussi peindre des personnages issus du monde du spectacle. Inspirée par Ferdinand Hodler (1853-1918) et les impressionnistes, elle peint à l’huile pendant de nombreuses années, pour aujourd’hui s’intéresser à d’autres techniques comme l’acrylique et les crayons de couleur. Elle travaille souvent à partir de ce qu’elle voit et de ce qu’elle vit, explique-t-elle, évoquant son lien profond avec la nature et certains lieux de son enfance. Les arbres et les montagnes, avec leurs changements de couleur, occupent une place centrale dans son œuvre, reflétant à la fois sa sensibilité et son attention aux détails.
 

Son besoin de dessiner remonte à l’enfance, lorsqu’elle passait des heures à reproduire des images de magazines, encouragée par ses parents. À l’école, seuls le dessin et la musique la passionnaient, deux domaines qui continuent de l’animer aujourd’hui. À dix-sept ans, une année dans une petite école en Iowa a marqué un tournant : libre de choisir ses cours, elle a pu combiner chant, dessin et concours artistiques. Elle commençait tous les matins par une heure d’art, c’était merveilleux, se remémore-t-elle. Chanteuse lyrique passionnée, elle fait partie de « L’avant-scène opéra » de Neuchâtel, où elle réalise les affiches en tant que graphiste, interprète des personnages dans des opéras et donne des concerts.

Peindre est pour elle une pratique méditative, un processus intime qui lui permet d’exprimer ce qu’elle ne peut mettre
en mots. Hypersensible, elle explique que son attention est souvent happée par les détails du monde qui l’entoure, qu’il s’agisse d’un mouvement dans la nature ou d’un jeu de lumière. Ses œuvres, profondes et réfléchies, parlent pour elle. C’est toujours difficile d’expliquer ce que nous avons a en soi, confie-telle, mais à travers l’art, tout devient plus clair. Son art, à mi-chemin entre introspection et partage, est une ode à la nature et à la vie, où chaque création est une fenêtre ouverte sur son monde intérieur.

 

Ainsi, son art est une quête de vérité et d’émotion. À travers ses peintures et son chant, elle donne vie à un univers où la nature et l’intime se rejoignent pour toucher l’essence de l’instant. Son hypersensibilité, loin d’être une faiblesse, devient une force, un moyen d’exprimer l’indicible et de capter la beauté dans chaque détail. Avec une démarche sincère et introspective, elle continue de tracer son chemin, entre réflexion, création et partage, guidée par une passion inébranlable pour l’art.

 


Autrice : Marie Bagi, docteure en Histoire de l’art contemporain et Philosophie

Publié le 2 février 2025

© 2020 par Espace Artistes Femmes - All rights reserved

bottom of page